Cette année, l’abondance de neige a obligé l’organisation a modifier les 73KM/3800m de dénivelé de la TGV (Tour des Glaciers de la Vanoise) pour un itinéraire de replis de 65km/3800m en 3 boucles balisées autour de Pralognan.
Sébastien avait rapidement trouvé une demi pension en camping 3 étoiles, un luxe bienvenu avant une journée d’effort. La nuit a été courte, petit déjeuné a 4h15 et direction le centre de la station ou 500 coureurs se préparent au départ de cette 10ème édition de la TGV.
Ce matin la température est douce, une petite photo avant le départ donné a 5h15. La nuit a été courte! Nous sommes 5 copains a prendre le départ. Richard (caché derrière), Seb, Mick, Phil et moi.
C’est parti, la brume enveloppe le fond de la vallée, on s’élève doucement dans la foret direction le rocher de Villeneuve pour une 1ère boucle de 16km/800m. Ca bouchonne dans les lacets…
Le choix de l’aller-retour est sympa car il nous permet de croiser tout le monde, du premier au dernier, mais il deviens délicats dans les portions étroites et raide ou on perd de l’énergie pour éviter de gêner ou de percuter un concurrent. Nous voila au sommet, nous serons « bipés » plusieurs fois sur le parcours pour pouvoir être suivi sur le net. (N’est ce pas ISMA?)
La brume se dissipe peu a peu, réveil en douceur avec encouragements locaux à la clarine!!!
7h51, avec Seb le ravito c’est sacré! Alors que Richard, Mick et Phil sont certainement loin devant, nous on prend le temps…
On repart pour 32km/1500 de déniv. dans la montée, je distance Seb qui négocie difficilement les dépassements avec les nombreux randonneurs, courage « Ali G »!
Le dénivelée s’accumule au dessus des Prioux.
Après cette longue ascension vers le chalet des Nants, un sentier en balcon magnifique.
La vue… sur ce qui nous attend.
La passerelle du Roc de la pêche enjambe le Doron, un peu de fraicheur avant de trouver la chaleur sur le large GR qui mène au refuge de Peclet-Polset a 2400m.
On longe les pâturages ou se prélassent les Tarines, ces belles vaches qui fournissent le lait pour la fabrication du Beaufort, humm!!!
Pas de chance pour un traileur, c’est retour en hélico! Les secours sont très présent tout le long du parcours.
La portion est belle mais devient monotone, heureusement je croise mon Philippe tout sourire, il descend a grandes enjambée vers la bifurc du petit mont blanc.
Mick n’est pas loin, il grimace: une douleur musculaire aux ischios. Il m’encourage comme a son habitude. Richard a perdu du terrain, il semble quand même en forme et me vente la qualité du ravito qui m’attend la-haut!
Arrivée a Peclet -Polset: 11h27 je suis limite par rapport au temps que je me suis fixée; tant pis, je déguste des sandwich de tuc/saucisson et de tuc/beaufort, tuc/pâte de fruit. A ce stade tout est bon! Je fais le plein d’eau, j’attend Seb quelques minutes, je ne le vois pas.
33km parcourus: je choisi de descendre par les nombreux névés, reposant un peu mes genoux qui commencent a chauffer.
Petite pause.
On aurait pu descendre tout droit vers Pralo… mais non!!! On montera dans les pierriers, a gauche sous le petit mont Blanc.
Descente, les épingles dans les sapins.
Retour sur le pont du diable en fond de vallée, le chemin est pentu, ça deviens dur.
Arrivée a Pralognan, panique au pointage, pas de ciseaux pour faire un strap, j’ai un échauffement sur le talon, changement de chaussure, bises aux parents de Seb qui s’impatientent… heureusement que l’organisation a repoussé les barrières horaire car j’ai 15mn de retard… les assiettes sont pleines, je n’ai plus faim! je ne refléchi pas, je repart sinon je vais arrêter là!
La montée au Bochor est terrible, on était prévenu lors du brefing: une piste noire dans les cailloux! Je grimpe encore bien, croisant des coureurs a bout, un fait demi tour, l’autre attend assis sur une souche… Je connais cette boucle, la suite est plus tranquile, une raison de plus pour continuer.
Le charmant refuge des Barmettes au sommet des piste, sa vue imprenable, sa terrasse… Je sort la barre de céréale maison et la tartelette au chocolat/caramel: ma botte secrète! ça marche encore.
Je croise les veinards qui vont en finir avec cette 3ème et dernière boucle, on s’encourage mutuellement, ça m’aide…
Richard sur la dernière descente, allez tonton, c’est tout droit…
On se rapproche du lac, donc du col 2500m, point culminant des 16km de cette dernière boucle.
L’endroit magique de ce trail, le lac des Vaches et ses dalles pour le traverser.
Enfin, dernier ravito au refuge Felix Faure. Un accueil au top même pour les derniers, trois secouristes pour veiller sur nous, des ciseaux enfin, pour assurer la descente avec mes genoux douloureux. Merci a tous, et tant pis pour le sandwich que j’ai abandonné sur le coin de la table.
Descente sur le lac des vaches, de la neige, encore de la neige… Je vais marcher jusqu’en bas, je me fais doubler par des gars encore bien en forme! Comment font ils?
Ma plus belle récompense! Phil et Mick m’ont accompagnés sur la dernière ligne droite.
Ils ont terminés ensemble en 10h01!!!
Seb arrive en 15 heures, il est fatigué. « J’ai trouvé mes limites, le dénivelée c’est pas mon terrain de jeu préféré », mais pour la prochaine Saintélyon… ça va le faire!!! Bravo Seb.
Richard est déja parti, (le massage de récupération n’attend pas!), il termine en 11h20.
J’ai passé 14 heures sur ce parcours. Un parcours de replis ne donne pas des ailes, au contraire, mais les paysages de ce petit coin de paradis ont vite fait de nous remotiver. Les bénévoles ont été très sympa, nous nous sommes mutuellement encouragés entre coureurs du fait des allés-retours, le choix de l’itinéraire était finalement interéssant dans la difficulté et pour découverte du site. Un regret pourtant: finir par le col de la vanoise car la dernière descente tellement raide, est fatale pour les genoux, et les coureurs qui ont abandonné (150) n’auront pas eu la chance de voir l’endroit qui me semblait être le plus beau de la journée. Il faudra donc revenir faire la TGV originale l’année prochaine!
Le camping, avec sa piscine chauffée pour le lendemain…
Au restau, le soir….T’as mal?